samedi 22 juin 1940
Nous partons, remorqués.
À Vulaines, le bourrelier ne peut même pas démarrer l'auto, il pense que ce sont les accus qui sont déchargés, j'y pensais aussi. M. Trichet accepte de nous remorquer encore jusqu'à Marcilly-le-Hayer ; Là, nous aurons peut-être un mécanicien qui nous dira si ce sont vraiment les accus.
À ce moment, nous voyons Musset, de Faux, dans son auto remorquée par un cheval, quel attelage ! Accus à plat !...
Nous repartons : à Planty, côte très dure, les chevaux ont du mal, enfin nous arrivons à Marcilly-le-Hayer ; nous retrouvons Musset à l'entrée du pays. Nous quittons nos gens, ils ne veulent rien, je les reverrai...
Nous guettons d'autres voitures, refus. L'orage menace à nouveau. Nous trouvons refuge dans la grange de la première maison du pays. Il pleut. Je vais faire la queue au pain avec Odette. Par hasard, en causant, nous trouvons une femme de cultivateur qui repart vers Mourmelon, c'est la direction de Fère[-Champenoise], quelle joie, on veut bien nous remorquer, c'est entendu pour demain 6h.
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